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Prise en main Inkscape (Malevitch)
vendredi 8 mars 2019
Petit conseil avant de suivre ce tuto : si vous n’avez absolument aucune connaissance concernant les différences entre les images vectorielles et les images matricielles, je vous recommande vivement de vous documenter sur le sujet. Vous pouvez, par exemple, consulter ceci.
Bienvenue dans ce premier vrai tutoriel maison (sur lilapuce) de prise en main d’Inkscape !
Depuis le temps que je devais m’y coller, cela devenait vraiment urgent. C’est avec beaucoup de plaisir que je débute cette nouvelle série de tutoriels sur ce superbe logiciel libre de dessin vectoriel. J’espère que ces modestes contributions permettront de vous aider à l’utiliser.
Il s’agit d’un support assez long (111 images) mais les procédures indiquées - pas à pas - sont décomposées à l’extrême afin que personne ne se perdre en route. Comme d’habitude, je rappelle que tous les tutos présentés sur ce site correspondent à des exercices pratiqués collectivement en atelier. Dans le cas présent, l’exercice a été proposé aux adultes et aux enfants, selon des modalités différentes (je doute fort que les enfants reviennent pour lire la présente page !).
Si vous n’avez pas encore installé Inkscape, il vous faudra récupérer le logiciel sur le site officiel : https://inkscape.org/
Attention, si vous êtes sur un Mac, avant de procéder à l’installation d’Inkscape, il est nécessaire d’installer préallablement xquartz :
https://inkscape.org/fr/release/inkscape-0.92.2/mac-os-x/107/dmg/dl/
Il s’agit d’une prise en main, nous n’aurons donc, dans ce tuto, que des manipulations correspondant aux fonctionnalités très basiques d’Inkscape. Voici le sommaire proposé :
– Importer une image matricielle
– Conserver les proportions d’un objet avant d’en modifier la dimension
– Outil de sélection d’un objet
– Déplacer un objet
– Modifier la taille d’un objet
– Faire pivoter un objet
– Afficher la boîte de dialogue« Calques »
– Masquer/ Afficher un calque
– Verrouiller un calque
– Renommer un calque
– Enregistrer un fichier réalisé avec Inkscape
– Zoomer sur la page
– Zoomer pour agrandir
– Zoomer pour réduire
– Naviguer dans l’image à un fort taux d’agrandissement
– Afficher la boîte de dialogue « Fonds et contours »
– Créer un nouveau claque
– Outil Courbes de Bézier (pour tracer des droites)
– Zoomer sur une sélection
– Outil « Éditer les nœuds »
– Modifier la couleur de fond d’un objet
– Outil pipette
– Modifier-supprimer le contour d’un objet
– Icônifier une fenêtre
– Modifier la hauteur de la fenêtre « Calques »
– Modifier l’ordre des calques
– Exporter au format PNG
– Modifier l’association de fichier sous Windows pour qu’un fichier SVG s’ouvre avec Inkscape
Avant de nous lancer sur Inkscape, nous aurons besoin de récupérer, sur le web, une image qui nous servira de modèle pour dessiner des formes.
Pour cela, interrogez le moteur de votre choix, section « Image », et tapez les mots clés suivants : Malevitch airplane flying
Vous ne pouvez pas la rater, c’est la reproduction d’un tableau célèbre de Kasimir Malevitch, exposée au MoMA (ci-dessous, je l’ai encadrée en rose) :
Il ne vous reste plus qu’à enregistrer cette image sur votre ordinateur (voir, par exemple, ce support maison).
Considérons que cette image se trouve désormais sur votre PC et que vous n’aurez aucune difficulté à la retrouver depuis votre explorateur de fichiers.
Maintenant, vous pouvez donc lancer Inkscape.
À l’ouverture du programme, Inkscape crée par défaut un ficher au format A4. Bien entendu, il est possible de modifier ce format de document. La page est délimitée par un encadré, placé au milieu de l’espace de travail :
Inkscape, contrairement à un logiciel de bureautique, vous donne la possibilité de disposer vos réalisations sur un espace de travail qui dépasse très largement la zone de la page.
Nous sommes ici dans la logique d’un dessinateur qui dispose d’une grande table lui permettant d’étaler toutes ses affaires, de s’approcher de très près pour fignoler un détail ou de s’éloigner pour avoir une vue générale.
Il est donc fréquent, sur ce type de logiciel, de ne plus voir le cadre, délimitant le document, soit parce que l’on a grossi considérablement le taux d’affichage, soit parce que l’écran affiche une partie de l’espace de travail totalement excentrée.
Nous verrons plus loin comment, d’un clic de souris, il possible de passer par ces différents niveaux d’affichage.
Importer une image matricielle
Cliquez sur le menu « « Fichier/Importer... » »
Nous devons importer dans Inkscape l’image du tableau de Malevitch.
Il s’agit d’une « importation » car je rappelle qu’Inkscape est un logiciel de dessin vectoriel or, le fichier que nous venons de récupérer depuis le web est image matricielle.
Cette image matricielle sera donc intégrée - par importation - dans l’espace de travail d’Inkscape, et, comme nous allons le voir, il sera même possible d’en modifier la taille. Mais n’espérez pas apporter d’autres modifications à une image matricielle dans Inkscape, comme vous le feriez avec Gimp : ce n’est pas fait pour cela.
Une fois que vous avez trouvé votre fichier, double-cliquez dessus.
Validez ensuite la boîte de dialogue suivante avec les options cochées par défaut :
Conserver les proportions d’un objet avant d’en modifier la dimension
L’image devrait arriver à l’écran, à peu près dans ces conditions :
Comme nous allons manipuler et agrandir l’image, nous cochons cette icône, en forme de cadenas...
... qui se ferme.
Le fait d’avoir verrouillé ce cadenas, nous permettra d’éviter de faire des erreurs de manipulation lors des étapes suivantes. En particulier il sera possible d’agrandir l’image tout en respectant les proportions d’origine (nous y reviendrons un peu plus bas).
Par défaut, lorsque vous ouvrez Inkscape c’est « l’outil sélection » - en forme de flèche noire, le premier de la liste - qui est activé.
Mieux vaut vérifier, en cliquant dessus, car c’est justement cet outil que nous avons besoin d’utiliser à présent :
Lorsque vous sélectionner un objet avec « l’outil sélection », cet objet se présente avec les icônes en forme de doubles-flèches, placées aux angles ainsi qu’au milieu de chaque côtés. De même, tout objet dans Inkscape, est intégré dans une « boîte englobante », représentée par ce cadre pointillé.
Placez votre pointeur de souris bien au milieu de l’image et surtout pas sur une flèche (très important).
Gardez le bouton gauche de la souris enfoncé et bougez votre main vers le centre de la page, bref faites un « glisser-déposer » pour déplacer l’objet.
Une fois arrivé à l’angle supérieur gauche, vous pouvez lâcher votre objet.
Sans appuyer sur le bouton de la souris, placez le pointeur sur l’icône en forme « double-flèche » placée à l’angle inférieur droit.
Vous devriez normalement voir apparaître cette couleur bleue, à ce moment-là, bloquez votre main et enfoncez le bouton de la souris sans faire aucun autre mouvement (il est inutile, par contre de vous crisper, restez cool, tout va bien) :
Nous allons utiliser la méthode classique d’agrandissement d’un objet graphique, en effectuant un mouvement qui prolonge la diagonale du rectangle, jusqu’au bord droit de la page.
Vous pouvez, dans un premier temps l’imaginer visuellement, sans effectuer aucun mouvement :
Votre main devrait ensuite suivre assez naturellement le mouvement :
Il ne vous reste plus qu’à cliquer à nouveau, bien au milieu de l’objet, pour le déplacer afin qu’il soit centré en hauteur sur la page.
Remarquez que l’image a été agrandie tout en respectant les proportions d’origine.
Ceci a été possible en raison de deux critères cumulés, qu’il faut systématiquement respecter quand on souhaite modifier la taille d’un objet, à l’aide de l’outil sélection, sans risquer de le déformer :
– préalablement cliquer sur l’icône en forme de cadenas, placé dans la barre d’outils comme nous l’avons vu tout à l’heure.
– sélectionner une des flèches placée aux angles de la boîte englobante et effectuer un mouvement en diagonale.
Ce que nous allons voir à présent n’est pas une étape nécessaire pour réaliser notre exercice mais il est par contre indispensable que cela vous soit montré dès maintenant car cela correspond à une fonctionnalité basique (qui est très souvent activée involontairement, lorsque l’on débute sur Inkscape).
Lorsque l’objet est sélectionné, avec « l’outil sélection », remarquez la forme des icônes , telle que celle que nous venons de manipuler pour agrandir l’image.
Nous sommes bien d’accord que les flèches sont « droites » :
Observez ce qui se passe si on clique une deuxième fois sur l’objet ; les icônes se présentent sous la formes de flèches courbes aux angles :
Dans ce cas, une fois que vous effectuez un « glisser-déposer », par exemple, vers le bas, à partir l’une des flèches courbes, tout mouvement aura comme conséquence de faire pivoter l’objet sur lui-même :
Voilà, vous savez désormais qu’il est important de regarder quelle est la forme des icônes représentant les flèches avant de manipuler un objet sélectionné : sont-elles droites, sont-elles courbes ?
Que faire désormais pour rétablir l’orientation d’origine de notre objet ?
Très simple : Inkscape, comme la plupart des applications, vous donne la possibilité de revenir en arrière ; que ce soit par le traditionnel raccourcis clavier « CTRL+Z » ou le par le menu Édition/Annuler :
Nous voilà d’aplomb, à nouveau :
Précision importante : toutes les procédures et recommandations que nous venons de voir, concernant le déplacement, la modification de la taille et la rotation d’une zone rectangulaire (représentée ici par la reproduction du tableau de Malevitch), sont applicables, de façon générale, à tout « objet » graphique traité par Inkscape.
Nous avons manipulé une image matricielle importée mais si nous avions dessiné un rectangle avec Inkscape pour ensuite le déplacer, le redimensionner et le faire pivoter, la démonstration aurait été exactement la même.
Afficher la boîte de dialogue « Calques »
Comme dans la plupart des logiciels graphiques, Inkscape permet de traiter la réalisation de visuels dont les multiples éléments peuvent être répartis sur plusieurs calques distincts.
Demandons l’affichage de la fenêtre « Calques », soit avec le raccourcis clavier (MAJ-CTRL+L), soit en passant par le menu idoine :
Une boîte de dialogue« Calques » s’affiche alors sur le côté droit de la fenêtre :
On retrouve le même principe d’interface qu’avec Gimp ou LibreOffice : cette partie de l’écran, placée à droite de le fenêtre, permet d’afficher des options détaillées d’un outil ou d’une fonctionnalité.
Comme nous le verrons, il est possible d’empiler ainsi plusieurs boîtes de dialogue, chacune correspondant à des options ou des fonctionnalités différentes, puis de les faire disparaître ou de les mettre de côté pour qu’elles prennent moins de place.
Voyons de plus près à quoi ressemble cette boîte de dialogue Calque.
On remarque qu’un calque, nommé « Claque 1 » est déjà là. En fait tout document Inkscape comporte au moins un calque à sa création.
Si je clique sur l’icône de l’œil...
... l’œil se ferme
Et du coup l’objet qui se trouve sur le calque s’efface.
Attention : il n’est pas supprimé. Non, il s’efface, ponctuellement, tant que l’œil est fermé.
La meilleure preuve si vous cliquez à nouveau sur cette icône, vous verrez réapparaître l’œil ouvert ainsi que la reproduction du tableau de Malevitch.
Voilà donc à quoi sert cette icône d’œil : simplement afficher ou masquer les éléments placés sur un calque. Il est possible que vous ne compreniez pas l’intérêt de cette fonctionnalité, mais je peux vous garantir que c’est très utile. Nous aurons l’occasion de voir cela un peu plus bas.
Ouvrez l’œil, donc, et observez que nous retrouvons le même dessin d’icône de cadenas que nous avions activé tout à l’heure pour conserver les proportions de l’objet.
Une fois, cliqué, ce cadenas se verrouille, comme tout à l’heure.
En fermant ce cadenas, placé sur la fenêtre Calques, nous demandons que le calque ne soit plus modifiable.
La meilleure preuve : essayez de déplacer l’objet et vous constaterez que c’est impossible tant que le cadenas est fermé.
En fait, tant que le calque est verrouillé il sera conservé en l’état.
C’est très pratique car, ainsi, nous protégeons notre fichier de toutes manipulations involontaires qui pourraient dégrader ce calque (situations très fréquentes, lorsque l’on débute avec Inkscape).
Bien entendu, vous pouvez à nouveau cliquer sur l’icône pour désactiver le verrouillage du calque.
Il est une bonne habitude à prendre dès le début : donner des noms explicites aux calques.
Dans le cas présent, nous auront besoin de 5 calques et il est préférable de nommer chacun de ces calques au lieu d’avoir des intitulés neutres du type "Calque 1", "Calque 2", etc.
Il faut donc double-cliquer pour sélectionner l’intitulé du calque...
... et taper tout de suite un nom personnalisé. Pour nous, ce sera « Modèle » :
Enregistrer un fichier réalisé avec Inkscape
Nous n’avons pas fait grand-chose mais il n’est jamais trop tôt pour enregistrer son fichier !
Cela nous permet de constater que le format natif d’Inkscape est SVG :
Nous reviendrons à la fin du présent support sur la question du format SVG, en particulier si vous êtes en possession d’un ordinateur fonctionnant sous Windows.
Voyons à présent d’autres fonctionnalités essentiels d’Inkscape : celles qui permettent de commander le zoom.
Avant toute chose, mieux vaut s’assurer que nous parlons tous de la même chose : quand on zoome pour agrandir ou réduire, c’est juste l’affichage à l’écran qui est modifié. Le document reste toujours au même format, quel que soit le zoom appliqué.
Dans ce groupe d’icônes, représentant des loupes, je vous recommande fortement de mémoriser la troisième, dans laquelle se trouve un grand rectangle.
En cliquant ici ...
... vous demanderez que votre page s’affiche en entier à l’écran :
Pour les raisons que j’ai évoqué concernant l’espace de travail d’Inkscape, vous découvrirez qu’il est indispensable de pouvoir retrouver la vue d’ensemble de son document en un clic de souris !
Pour modifier le zoom sur l’image, le plus simple est d’utiliser le clavier de votre ordinateur.
Il suffit jute de savoir comment taper le signe + (plus), pour agrandir :
Précision : sur un de mes ordinateurs portables (sous Linux), je n’ai pas de pavé numérique, par conséquent, lorsque je suis dans un contexte de saisie de texte, je dois normalement appuyer sur la touche Maj pour saisir le signe + (plus), car cette touche, utilisée seule en saisie sort le caractère = (égal) et le + (plus) est en position supérieure.
Par contre Inkscape me donne la possibilité de zoomer en appuyant directement sur cette touchedu clavier sans être obligé d’appuyer sur Maj.
Le signe - (moins) du clavier permet, en toute logique, de réduire le taux d’affichage :
Recommandation : bien que ce ne soit pas une stricte obligation, je vous conseille de cliquer sur l’outil de sélection avant de zoomer à l’aide des touches de clavier + (plus) ou - (moins) :
En fait, en cliquant sur cet outil, vous vérifiez que votre pointeur n’est pas dans un champ de saisie d’Inkscappe.
En effet, si vous avez cliqué (involontairement) sur un champ de saisie, la pression, par exemple, de la touche - (moins) du clavier n’aura comme effet que d’ajouter autant de signes - dans ce champ de saisie, sans modifier le moins du monde, le taux d’affichage à l’écran.
L’utilisation des touches de clavier + (plus) ou - (moins) pour zoomer est très utiles mais elle peut aussi s’avérer particulièrement frustrantes si l’on oublie que sur Inkscape, aussi, il est parfois nécessaire de taper des informations au clavier. Donc dans ces cas-là, n’oubliez pas que vous ne pourrez pas demander à la fois de taper du texte et utiliser le clavier pour zoomer !
Naviguer dans l’image à un fort taux d’agrandissement
Sur les versions récentes d’Inkscape, il est désormais possible de naviguer dans l’image à l’aide de la touche espace du clavier. Il s’agit d’une fonctionnalité très pratique, adoptée par beaucoup de logiciels graphiques (Photoshop, Illustrator, Gimp, Krita, etc.)
Voyons comment cela fonctionne : en préalable, je vous conseille, comme avec l’utilisation des touches du clavier pour zoomer de prendre l’outil de déplacement ou, pour le moins, de vérifier que votre pointeur de souris n’est pas dans un champ de saisie.
Zoomez ensuite pour agrandir l’affichage (donc, avec la touche +) :
Conservez ensuite la barre d’espace de votre clavier d’ordinateur enfoncée, et déplacez votre souris en effectuant, par exemple un mouvement vers le bas...
... et vous constaterez que l’image se déplacera à l’écran, comme si vous l’aviez en main, ce qui vous permettra d’en voir la partie supérieure :
Vous apprécierez de pouvoir ainsi, très facilement, faire le focus sur un détail fortement agrandi puis de vous déplacer de quelques mouvements de la main pour atteindre une zone qui n’était pas visible à l’écran.
Vous ne pourrez plus vous en passer !
Précision : il n’est pas nécessaire, sur Inkscape (contrairement à d’autres logiciels) d’enfoncer le bouton de la souris pour naviguer à l’aide de la barre d’espace du clavier.
Afficher la boîte de dialogue « Fonds et contours »
Même si je n’ai encore rien dessiné, je souhaite pouvoir dès à présent contrôler la couleur des formes que je vais réaliser.
Pour cela je clique sur cette icône, avec le pinceau :
Une nouvelle boîte de dialogue « Fond et contours » vient s’incruster dans la partie droite de la fenêtre, au-dessus de la boîte « Calques » :
Je souhaite que les formes que nous allons tracer avec Inkscape soient placées sur des calques différents de celui que nous avons nommé « Modèle » et sur lequel se trouve l’image matricielle de la reproduction de Malevitch.
Pour cela, je clique sur ce signe + depuis la boîte de dialogue « Calques » :
Il faut renommer ce nouveau calque :
Comme j’ai l’intention de commencer avec les rectangles de couleur jaune, je l’indique sur ce champ :
Après avoir validé je peux vérifier que désormais mon fichier comporte deux calques.
Important : avant de tracer quoi que ce soit, je clique bien sur le calque « Jaune » :
Outil Courbes de Bézier (pour tracer des droites)
Il est temps de passer aux choses sérieuses.
Pour tracer mes formes rectangulaires, le plus simple sera de prendre l’outil le plus important à connaître pour faire du dessin vectoriel : celui qui permet de tracer des « courbes de Bézier » :
En fait nous nous contenterons, dans ce tuto, de ne tracer que des droites.
Une fois que j’ai l’outil en main, sans appuyer sur le bouton, je place mon pointeur sur cet angle :
Dès que je suis en place, je clique, ce qui permet de marquer un point, représenté ici par ce petit carré, que nous nommerons « nœud ».
Important : immédiatement après ce clic, je lâche le bouton de la souris et je déplace le pointeur - toujours sans appuyer - vers l’angle suivant :
Tel que vous le voyez ci-dessus : un segment de droite s’affiche entre le nœud et le pointeur de la souris.
Une fois que le pointeur est placé au bon endroit il faut cliquer à nouveau.
Attention : ne cliquez toujours qu’une seule fois et lâchez tout de suite le bouton de la souris pour marquer tous les nœuds.
Il est normal, pour ce deuxième clic et les suivants, que n’apparaisse pas de petits carrés, comme pour le premier nœud.
Sachez, si vous avez fait un clic de trop, qu’il est possible de supprimer le dernier nœud en appuyant sur la touche « Retour arrière » du clavier.
Continuons avec le troisième nœud...
Le quatrième...
Et pour boucler la forme, je dois voir cette couleur rouge lorsque je reviens - toujours sans appuyer sur le bouton de la souris - sur le premier nœud :
Quand il s’agit d’une forme fermée (comme c’est le cas ici) il suffit donc de revenir au point de départ pour terminer le tracé et faire apparaître la boîte englobante (en pointillé) que j’ai déjà évoquée :
Comme vous le voyez, par défaut, Inkscape entoure juste d’un encadré noir les formes dessinées avec l’outil Courbes de Bézier.
La boite englobante permet de savoir que l’objet est sélectionné.
C’est l’occasion de découvrir cet outil (la première loupe) :
Qui va automatiquement adapter le zoom pour n’afficher à l’écran que l’objet sélectionné :
Très pratique, ça aussi !
Imaginons qu’on se rende compte, qu’après avoir bouclé une forme, le dessin nécessite d’être modifié et qu’il faut déplacer un ou plusieurs nœud.
Vous vous en doutez bien : c’est possible, et le troisième outil que nous allons voir (après la sélection et les courbes de Bézier) vous permet même de faire beaucoup plus que déplacer après coup les nœuds d’une forme !
L’outil en question s’appelle l’éditeur de nœuds :
Pointez un nœud...
Et ensuite, déplacez-le par un glisser-déposer (bouton de la souris enfoncée) :
Modifier la couleur de fond d’un objet
Il nous faut à présent activer l’onglet Fond en cliquant dessus car nous allons remplir le rectangle d’un fond jaune
Faites attention car les options du fond et de la bordure sont exactement les mêmes. C’est une erreur extrêmement fréquente que de modifier le fond alors que l’on souhaitait modifier la bordure (ou l’inverse) parce que l’on n’a pas suffisamment vérifié quel onglet était cliqué.
Vous constaterez, que, par défaut, quand vous tracez des formes fermées, ces dernières n’ont aucun fond.
Cela se remarque (ci-dessus) dans la boîte de dialogue « Fond » avec l’icône, représentée par une croix (signifiant donc « aucune couleur »), qui est donc activée par défaut.
Pour appliquer une couleur unie dans la forme sélectionnée, il faut cliquer sur le deuxième bouton, légendé « Aplat » :
Ce qui fera apparaître ce type d’information :
Ainsi qu’une couleur dans la forme :
Par défaut, quand vous n’avez tracé qu’une seule forme, Inkscape la remplit avec la couleur noire si vous demandez d’appliquer un aplat.
C’est ce que confirme le nuancier RVB, quand il indique 0 (zéro) aux trois couleurs primaires. Cela signifie (à peu de chose près) « aucune information », donc, c’est le noir complet.
La boîte de dialogue « Fond et contours / Aplat » présente plusieurs onglets.
Pour ma part, je préfère utiliser la Roue (ici encadré en rose), qui me permet de choisir une couleur dans un nuancier de façon beaucoup plus intuitive (comme dans Gimp ou Krita) qu’avec le sélecteur RVB :
Nous reviendrons, dans de futurs supports, sur ce sélecteur de couleur, ainsi que sur les multiples façons de choisir une couleur dans un nuancier.
Pour l’instant, comme nous avons un modèle, nous allons nous contenter de prélever un échantillon pour remplir notre rectangle.
Je clique sur cette icône en forme de pipette :
Et, immédiatement après, je clique sur l’un des rectangles jaunes :
Ce qui aura pour effet de remplir votre forme avec la couleur correspondante.
Essayez de cliquer bien au milieu de la zone à prélever (évitez les bords), en tâchant de choisir une couleur qui vous semble la plus significative. Vous pouvez vous y reprendre à plusieurs fois.
Modifier-supprimer le contour d’un objet
Cliquez à présent sur l’onglet « Contours ». Vous constaterez, comme je l’indiquais tout à l’heure, que l’interface est exactement la même que celle du fond.
Nous avons vu que le contour est actuellement noir.
Il faut le supprimer et pour cela, il faudra juste cliquer sur l’icône en forme de croix :
Plus de contour !
À vous de jouer !
Vous en savez suffisamment pour dessiner les autres rectangles jaunes.
Quand vous aurez terminé, en cliquant sur l’icône « œil » du calque « Modèle »...
... vous pouvez vérifier que vous avez bien tracé toutes vos formes :
Après quoi, si tous vos rectangles rectangles jaunes vous semblent impeccables, affichez à nouveau le modèle et n’hésitez pas à cliquer le cadenas sur votre calque « Jaune » :
Ainsi, tel que je vous l’ai déjà indiqué, en le « cadenassant » vous protégerez ce calque de toutes erreurs de manipulation qui pourraient le dégrader ; un mouvement involontaire de la souris, étant si vite arrivé...
Encore un petit truc à vous montrer pour vous faire gagner du temps et surtout de l’efficacité.
Cliquez sur cette icône de la boîte de dialogue « Fond et contours » :
En fait on retrouve cette fonctionnalité sur toutes les boîtes de dialogue. Il s’agit « d’icônifier » :
Ce néologisme signifie juste que l’on peut mettre de côté la boîte dialogue pour faire de la place ponctuellement :
La boîte de dialogue se trouve sur le côté et il suffira de cliquer dessus pour la rétablir.
Modifier la hauteur de la boîte de dialogue « Calques »
Nous avons besoin d’un peu de place, car nous allons créer d’autres calques et il est préférable d’agrandir la hauteur de cette boîte de dialogue, en plaçant le pointeur ici afin d’avoir cette forme de double-flèche (ce n’est pas forcément facile à trouver : prenez le temps nécessaire, en déplaçant lentement votre pointeur, pour la faire apparaître)
Puis, dès que l’icône apparaît bloquez votre main et appuyez le bouton de la souris et, par un glisser-déposer (bouton de la souris enfoncé), tirez vers le bas pour augmenter la surface dans laquelle s’affiche la liste des calques.
Après quoi, on crée un nouveau calque.
En fait il faut créer autant de calque que le modèle comporte de couleurs.
Essayez de respecter cet ordre :
Nous commencerons ensemble, avec le calque du Rouge :
Tracez ce rectangle :
Affichez à nouveau la boîte de dialogue « Fond et contours »
Prélevez un échantillon...
... après application du fond, supprimez le contour ; bref, rien de nouveau :
Oui, sauf que notre résultat n’est pas conforme à l’original !
Regardez, contrairement à ce que vous avez fait (à ma demande, certes) sur le modèle, le rectangle rouge doit être placé « derrière » le jaune :
Modifier l’ordre des calques
Il va donc falloir placer le calque Jaune en sorte qu’il couvre le Rouge.
Cliquez d’abord sur le calque Jaune, puis faites un glisser-déposer vers le haut...
... pour le déplacer tout en haut de la liste :
Le jaune couvre désormais toutes les autres couleurs :
Remarquez qu’il est aussi possible d’utiliser ces icônes (ci-dessous, avec les flèches vertes) pour modifier l’ordre de vos calques.
Il suffit de cliquer d’abord sur un claque puis ensuite sur la flèche correspondant au mouvement que vous souhaitez appliquer pour le déplacer
A vous de jouer, à présent pour terminer votre réalisation en plaçant toutes vos couleurs, en respectant la logique présentée jusqu’ici !
N’hésitez pas à enregistrer régulièrement votre travail, en utilisant le raccourci clavier standard (CTRL+S) ou en passant par le menu :
Une fois terminé, en cliquant sur l’œil du modèle...
On devrait obtenir ce type de résultat :
Vous avez donc enregistré votre fichier régulièrement. Bien !
Rappelons, comme je vous l’ai indiqué au début du support, que Inkscape enregistre vos documents au format SVG.
Je vous avais prévenu que nous reviendrions pour apporter des précisions sur ce sujet à la fin du tuto...
Eh bien non ! Le moment n’est pas encore arrivé de vous parler du format SVG, il faudra attendre encore un peu !
Par contre nous allons voir à présent comment exporter notre dessin vectoriel dans un format d’image matricielle, en l’occurrence le format PNG.
Cela , en effet peut être parfois nécessaire d’utiliser ce type format de fichier d’image, qui est beaucoup plus répandu que le SVG. Vous n’aurez jamais aucune difficulté pour utiliser le format PNG, par exemple sur un smartphone ou une application en ligne, ce qui n’est pas le cas du SVG.
Cliquez sur le Menu « « Fichier / Exporter au format PNG... »
Une troisième boîte de dialogue viendra alors s’inscrire dans la fenêtre.
Je vous conseille de cliquer en premier sur l’onglet « Page » (faute de quoi vous risquez de n’exporter qu’une partie de votre réalisation) :
Cliquez ensuite sur le bouton « Exporter sous... »
Naviguez dans l’arborescence de votre système pour choisir le niveau désiré, en sélectionnant le dossier de votre choix et indiquez le cas échéant un nom de fichier :
De retour sur la boîte de dialogue, cliquez sur le bouton « Exporter » (avec la coche verte) :
Vous devriez voir une jauge de progression de ce type.
Vous avez désormais deux versions de votre travail : une en vectoriel l’autre en matriciel.
Modifier l’association de fichier sous Windows pour qu’un fichier SVG s’ouvre avec Inkscape
Nous sommes arrivés au terme de ce support et il est temps, comme convenu, d’aborder la question du format de fichier enregistré par Inkscape ; le format de fichier SVG.
Le format SVG est standard (voir article de Wikipédia.)
Une fois que vous aurez enregistré votre fichier au format SVG et que vous aurez fermé Inkscape, il très probable que, si vous souhaitez l’éditer à nouveau, comme vous avez l’habitude de le faire avec d’autres formats de fichier, en double-cliquant directement sur l’icône du fichier, celui-ci s’édite dans un autre programme qu’Inkscape (par exemple, le navigateur Edge, si vous êtes sous Windows).
Il est tout à fait normal que cela se produise : cela signifie juste que votre ordinateur associe l’ouverture d’un fichier SVG avec l’exécution du navigateur Edge.
Ci-dessus, sous Windows , le format de fichier SVG est associé par défaut au navigateur Edge.
Ci-dessous, sous Linux Ubuntu Studio, le même format de fichier peut- être ouvert avec les applications suivantes :
Voici comment, sur Windows, modifier les paramètres pour que le format de fichier SVG soit édité par Inkscape .
Depuis l’explorateur de fichiers, faites un clic droit de la souris sur l’icône du fichier au format SVG, puis cliquez sur « Ouvrir avec » , puis « Choisir une autre application » :
Cochez ensuite la case « Toujours utiliser cette application pour ouvrir les fichiers SVG » :
Puis descendez l’ascenseur...
Afin de cliquer sur « Plus d’applications » :
Si vous ne trouvez pas Inkscape dans la liste des applications, il vous faudra encore cliquer sur l’ascenseur :
Et ensuite cliquer sur Rechercher une autre application sur ce PC :
Cliquez ensuite sur le dossier Inkscape
Puis sur « Inkscape.exe » et « Ouvrir »
Validez ensuite cette option
Désormais, sur ce PC, Inkscape sera défini comme l’application par défaut pour traiter les fichiers SVG.
Vos commentaires
# Le 16 novembre 2020 à 23:19, par Olivier En réponse à : Prise en main Inkscape (Malevitch)
Merci pour ce tutoriel particulièrement pédagogique
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