Routines

En premier lieu nous avons échangé quelques points de vue à propos des Demoiselles d’Avigon (moma.org).

La proposition étant de prendre ce célèbre tableau de Picasso comme un autre exemple possible (après celui évoqué la semaine dernière) de ce que pourrait représenter l’« ici et l’ailleurs », principe qui devrait nous accompagner jusqu’à l’expo de fin de saison. Nous restons donc, avec cet exemple, dans la même séquence historique que celle dont nous avions parlé la semaine passée. Une période pendant laquelle fut construite un imaginaire occidental à partir d’une imagerie provenant d’Afrique.

S’il est convenu que, d’un point de vue formel, cet tableau produisit, alors, l’effet d’un uppercut ( boire du pétrole pour cracher du feu, dixit G. Braque) , c’est l’emprunt à la statuaire africaine, tant vantée par l’élite culturelle de l’époque, comme source d’une régénération esthétique, qui doit ici retenir notre attention.

De quelle façon cet artifice a été utilisé par le peintre pour composer, avec d’autres moyens, une certaine forme de violence visuelle ? De quelle Afrique est-il question ? De quel Avignon ? Quel rapport à la figuration ? Quel rapport au réalisme ? Y a t-il un discours ? Quel est l’ici ? Quel est l’ailleurs ?

Les exercices du jour :

– L’une et l’autre
– Encore un masque de calque (égyptien)