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Déf. & réso. [1] : mosaïque

mercredi 10 octobre 2012

Vous utilisez un APN et vous souhaitez retoucher vos photos ou créer vos propres illustrations avec Gimp ou Photoshop.

Si les termes « définition » et « résolution » vous semblent peu explicites je vous recommande vivement de combler cette lacune, car il s’agit ni plus ni moins des « fondamentaux » de l’imagerie numérique.

Trop souvent, les deux termes sont employés l’un pour l’autre. C’est très embêtant. Il ne s’agit pas du tout de la même chose. Si vous n’avez pas les idées claires sur la question, la confusion risque de vous empoisonner la vie dès les premières manips sur votre éditeur d’images.

Mieux vaut éclaircir dès maintenant tout ceci.

Tel est l’objet de cette série de supports, qui se décompose en 5 parties :

1 ) Nous suivrons, sur le présent support, une petite histoire imaginaire où il sera question de mosaïques.

Après quoi, nous essayerons de nous livrer au jeu des comparaisons :

2) Nous verrons, d’abord, les similitudes que l’on peut établir entre une mosaïque et une image bitmap.

3) Ensuite, nous observerons les différences qui doivent être faites entre ces deux domaines.

Comme il n’est pas possible de tout expliquer par les comparaisons, nous reviendrons en détail sur quelques spécificités importantes concernant l’imagerie numérique, notamment :

4) Les pixels des images numériques, le poids de fichier et la résolution.

5) Nous terminerons ce tour de chauffe en présentant les manips qu’il faut connaître, sur Gimp et sur Photoshop, pour paramétrer l’affichage écran, la définition et la résolution.

Petite histoire autour de deux mosaïques

Pour commencer, laissons de côté l’appareil photo, les images numériques, de même que Gimp ou autre Photoshop. Oublions tout cela momentanément et essayons de nous concentrer sur un objet que tout le monde connaît pour l’avoir vu au moins une fois sur un mur ou un livre : une mosaïque.

Imaginons que, dans un atelier de loisir « arts plastiques », tel que celui du centre culturel (salut à toi Martine), il soit demandé à deux élèves – Émile et Nadia - de réaliser une mosaïque à partir du canevas suivant :

Nuance importante, un support identique (un panneau de bois de plus d’un mètre de large) est donné à chaque élève mais l’un et l’autre doit utiliser un certain type de tesselles bien particulier :

 Émile, prendra de très larges carreaux inégaux, longs de plusieurs centimètres, qu’il pourra évidemment découper afin d’adapter les pièces aux formes géométriques du modèle.

 Quant à Nadia, il lui faudra beaucoup de patience, car elle aura recours à de la micro-mosaïque, c’est-à-dire des pièces de 1 cm de côté. Dans ce cas, ce ne sera que l’agencement de petits carreaux de couleur différente qui permettra de recomposer les motifs du canevas.

Une fois le travail achevé, tout le monde sort de l’atelier. Il est proposé de s’installer au soleil, dans un parc (tel que celui de l’espace Anglemont) afin d’observer à l’air libre les œuvres de nos deux élèves.

Les mosaïques sont disposées côte à côte, sur des chevalets. Un petit groupe se rassemble à quelques mètres de distance ; juste ce qu’il faut pour avoir les deux panneaux dans le même champ de vision :

Chacun y va de son appréciation esthétique en toute franchise. Aucune des deux œuvres ne fait l’unanimité.

Alors on s’en tient aux « critères objectifs » :

— À cette distance, les tesselles de la mosaïque d’Émile sont très nettement visibles, alors qu’elles sont à peine perceptibles sur celle de Nadia, dit-on alors.

— Bah c’est normal, puisque chacun a utilisé des tesselles de tailles différentes !

— Allez, on se rapproche pour voir tout ça de plus près.

— Ah, là on voit bien les carreaux de la mosaïque de Nadia !

Félix se hasarde à quelques commentaires :

— Les carreaux utilisés par Nadia sont plus petits donc…

… comme la taille du support est la même pour les deux mosaïque, il a fallu qu’elle utilise beaucoup plus de tesselles qu’Émile.

Tous les regards se tournent vers Félix, proprement médusés ; puis, se partageant entre pitié, sarcasme et consternation chacun semble lui adresser silencieusement le même message : dans le genre « je défonce les portes ouvertes », mention spéciale à l’ami Félix

Mais cela ne l’empêche nullement de poursuivre son intervention :

— Par rapport au modèle, la mosaïque de Nadia est plus fidèle que celle d’Émile. C’est incontestable. Elle comporte beaucoup plus de détails : Trouvez pas ?

Félix reçoit quelques acquiescements polis puis, spontanément, le groupe se déplace pour retrouver le même point d’observation que précédemment.

— Tiens, lance la pétulante Coralie, j’aimerais bien savoir jusqu’où il faudra éloigner la mosaïque d’Émile pour que, de notre emplacement actuel, il ne soit plus possible d’y voir le moindre carreau.

Félix, que tout le mode apprécie – eu égard à son indécrottable serviabilité – se porte immédiatement volontaire. Il saisit la mosaïque d’Émile et marche à reculons de plusieurs mètres jusqu’à ce qu’on lui dise de s’arrêter.

Et l’histoire s’arrête là, pour nous.

Il est temps de revenir plus précisément à notre sujet pour tenter de comprendre quels rapports il est possible d’établir entre ce que nous venons de voir et le monde de l’image numérique.

 

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