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Montages constructivistes

mercredi 24 octobre 2018

Les mots-clés permettant d’illustrer notre quart-d’heure du soir :

 EL LISSITZKY
 RODCHENKO
 GUSTAV KLUCIS
 MALEVITCH
 LOGO BAUHAUS
 MOHOLY-NAGY
 WASSILY KANDINSKY BLAU
 OSKAR SCHLEMMER
 DESIGN BAHAUS
 MONDRIAN
 RAOUL HAUSMANN ABCD
 KARL WALDMAN COLLAGES
 GEORGE GROSZ & JOHN HEARTFIELD DADA-MERIKA
 NEVILLE BRODY

Le terme « constructivisme », dans son acception artistique, désigne de façon usuelle une groupe d’artistes, au style très caractéristique et assez homogène, ayant exercé leur activité, dans le même pays sur une période relativement courte : au moment de la révolution russe et, donc, souvent, au service de la propagande bolchevique.

Dans le domaine qui nous intéresse (les photomontages sur les affiches ou des tableaux), les réalisations constructivistes sont immédiatement identifiables : l’espace est fortement organisé à l’aide de repères géométriques, qu’il s’agisse de formes abstraites, de typographies ou de photographies. Rodchenko, Klucis, El-Lissitzky, sont les exemples les plus caractéristiques des artistes ayant utilisée cette esthétique s’affirmant moderne, novatrice et révolutionnaire.

Avec son « suprématisme », Vladimir Malevitch, contemporain de cette période mais qui n’a jamais utilisé le photomontage, représente probablement une forme de radicalité supplémentaire par rapport aux artistes constructivistes.

Dans notre atelier, au-delà du « constructivisme » historique (compris comme étant désigné par ce courant artistique russe du début du XXe siècle) j’ai souhaité montrer également des artistes représentant d’autres tendances contemporaines de cette période mais dont les réalisations correspondent à des problématiques proches de celles des constructivistes, y compris si cela nous éloigne, de la technique proprement dite du photomontage.

Il est donc logique que l’on évoque l’école du Bauhaus, en particulier les œuvres de Kandinsky et de Moholy-Nagy ainsi que les costumes impressionnants d’Oskar Schlemmer (auteur par ailleurs du logo du Bauhaus). Ce n’est pas un hasard si l’esthétique du Bauhaus est aujourd’hui associée au « design ». Le graphisme, le mobilier, les objets manufacturés et l’architecture étaient déjà explorés, à l’époque du Bauhaus, par les artistes de cette prestigieuse école.

Retournons à notre photomontage et, pour cela, présentons quelques réalisations qui trouvent complètement leur place dans la thématique du jour - l’organisation structurée de l’espace à l’aide de formes géométriques - mais qui ne sont pas pour autant les plus représentatives des œuvres respectives des artistes les ayant réalisées. Dans cette catégorie, je propose : la très connue composition ABCD de Raoul Hausmann, certains collages de Karl Waldman ou de Annah Hoch (que nous verrons plus en détail dans une autre séance) et le Dada-Merika de George Grosz & John Heartfield (que nous avions déjà évoqué).

Au même titre que Malevitch, et même si lui aussi n’a jamais eu recours au photomontage, il me semblait impossible de ne pas évoquer une autre figure incontournable de l’organisation de l’espace par la géométrie : Mondrian.

Enfin, pour terminer ce tour d’horizon non exhaustif, je vous propose un bond dans le temps pour passer directement du début du XXe siècle aux années 1980 ; juste après la secousse PUNK : des jeunes gens, soucieux de passer rapidement à autre chose, se sont emparés, dans l’urgence, de ce qui leur tombait sous la main - rock’n’roll, nouvelle vague, constructivisme… - puis l’ont dépoussiéré et trituré pour reconstruire leur propre modernité. Telle fut la démarche, me semble-t-il, du graphiste anglais Neville Brody. Très bon exemple d’un revival non suranné !

Les exos du soir :

 À propos des couleurs primaires

 Les outils de sélections de GIMP

 

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