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Collages narratifs

mercredi 14 novembre 2018

Je propose, pour notre « quart d’heure », les mots-clés suivants :

 EQUIPO CRÓNICA

 ÖYVIND FAHLSTRÖM

 JACQUES MONORY

 BERNARD RANCILLAC

Dans un autre registre :

 THOMAS BARBEY

 ERIKJOHANSSON

 JOACHIM-BEYROWSKI

 TOMEK ZACZENIUK

Et de façon générale

 PHOTOMONTAGES PUBLICITÉ

La thématique du jour nous permettra de voir des images figuratives et narratives.

Deux catégories distinctes sont présentées.

D’une part, des artistes peintres de la seconde moitié du XXe siècle, représentant, précisément, la tendance dite de la « figuration narrative ».

D’autre part, des photographes utilisant intensément la retouche numérique ou ce que j’appellerais des « faiseurs » d’images numériques.

Nous avons affaire dans tous les cas à des images figuratives et narratives : on nous raconte quelque chose et, si le discours n’est pas toujours limpide, ce qui est montré doit être dentifié sans aucune ambiguïté. Pour cela et, de façon différente pour les peintres et les autres, la photographie joue un rôle essentiel dans la production de ces images.

Avec les peintres de la figuration narrative, nous retrouvons l’intention provocatrice que nous avions déjà observé chez les Dada, dans le télescopage d’images qu’il est inhabituel de voir associées. Ceci peut se voir, par exemple, quand Rancillac met sur la même toile une image de presse, repeinte en à plats, évoquant le dénuement du tiers-monde et la reproduction d’une boîte de Vache qui rit.

Ces toiles ont été réalisées dans les années 60 et 70, époque emblématique de l’émergence de « la société de consommation et des mas-media » (publicité et télévision). Rapidement ce mode de vie a entraîné un mouvement de contestation - en particulier, par les arts - puis cette contestation est devenue tout aussi imposante que ce qu’elle critiquait au point qu’il est devenu impossible de les dissocier (phénomène de récupération), jusqu’à apparaisse un nouveau cycle de contestation-récupération. Et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui.

L’image photographique était souvent au cœur du travail des artistes de la figuration narrative mais ce n’était jamais pour s’y conformer, car elle était toujours retraitée avec les moyens du peintre (pinceau, toile, exposition, etc.) Les hyperréalistes reprendrons cette distance vis à vis de la photo de façon encore plus radicale : la peinture affiche sa suprématie sur la photo en matière de réalisme.

C’est un tout autre propos qui est tenu par la plupart des auteurs d’images retouchées (trafiquées ?) par ordinateurs. S’il peut y avoir, chez eux, un propos plus ou moins contestataire (par exemple, avec les animaux de Zaczeniuk) nous sommes toujours dans une production d’images se pliant formellement à un certain type de réalisme photographique que l’on pourrait qualifier d’ académique (par exemple, les photographies de tourisme, de mode ou de publicité). Plus généralement, ces images utilisent le même vocabulaire et la même esthétique que celle des effets spéciaux audiovisuels.

Le but de ce type d’images étant justement de produire un effet spectaculaires qui se joue entre le réalisme photographique et l’invraisemblance de ce qui est donné à voir. Pour que l’exhibition fonctionne vraiment, il est impératif que le trucage soit parfaitement réalisé d’un point de vue technique, ce qui demande des moyens assez considérables.

Suite et fin de notre exercice L’une et l’autre.

 

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